Un enjeu local pour l'avenir 

Avec la loi relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables, l'État cherche à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Objectif : faire de la France le premier pays industriel à sortir des énergies fossiles.

Le Schéma directeur des énergies renouvelables et des récupérations en Bocage Bressuirais adopté par les élus le 2 juillet dernier définit la stratégie énergétique de l'Agglomération à l'horizon 2030. L'ambition affichée est de diminuer la consommation collective du territoire de 16 % et d'au moins doubler la production d'énergie renouvelable d'ici 2030.

 Pour en savoir plus téléchargez la synthèse du Schéma directeur des énergies renouvelables et des récupérations en Bocage Bressuirais  :

Au travers de son Plan Climat Air Energie, l’Agglomération du Bocage Bressuirais a décidé de prendre sa part dans la production d’énergies renouvelables sur les plans régionaux et nationaux. Pour autant, il n’est pas question de subir un développement des filières qui soit déconnecté des volontés politiques locales.

La multiplication des projets en cours de réflexion sur le territoire nous incite à prendre les devants. Ainsi, pour encadrer le développement de ces filières et favoriser une implantation cohérente et harmonieuse des projets d’énergies renouvelables, l’Agglomération a élaboré un « guide des énergies renouvelables ».

Destiné aux communes et développeurs, ce guide présente un ensemble de recommandations et/ou règles. Organisé en chapitres correspondant aux différentes phases d’un projet, il permet de suivre les différentes actions et engagements nécessaires pour mener à bien le projet de manière concertée.

Quels objectifs ?

L’AREC (Agence Régionale d’Evaluation Environnement et Climat) a réalisé début 2016 un diagnostic pour connaître les consommations énergétiques et les émissions de Gaz à Effet de Serre du territoire pour les secteurs suivants :
Résidentiel,
Tertiaire,
Industriel,
Transport,
Déchets

Les principaux résultats

La facture énergétique du territoire est de 210 millions d'euros, soit 2 902 € par habitant, dont la moitié est liée à la consommation d'énergies fossiles. Les émissions de GES sont estimées à plus d’1 million de tonnes soit une moyenne de 14 t./habitant.
Les consommations d’énergie : le transport, le résidentiel et l’industrie sont les 3 postes qui consomment le plus d’énergie sur le territoire à hauteur d’environ 25% chacun. L’agriculture représente 11 % des consommations et le tertiaire (administration, écoles, commerce) 10 %.
Les émissions de Gaz à Effet de Serre : le secteur agricole représente 63 % des émissions. Ce chiffre élevé s’explique par l’importance de l’élevage sur le territoire dont la production couvre les besoins alimentaires en protéines animales de près de 600 000 français (soit 9 fois plus que la population de l’Agglo 2b). Les 2 sources principales de GES (principalement du méthane) sont la fermentation entérique des animaux et le stockage des effluents. Le transport arrive en 2ème position avec 14 % des émissions puis le résidentiel avec 10% et l’industrie avec 9%.

La production d'énergie renouvelable

Tous usages confondus, la production d'énergie d'origine renouvelable du territoire représente 14% de sa consommation énergétique. Par usage, ce ratio production/consommation s'élève à 24% pour l'usage thermique et 20 % pour l'usage électrique.
L’électricité d’origine renouvelable est produite à partir de quatre types de centrales : hydrauliques, éoliennes, photovoltaïques et les installations de valorisation de biogaz. La production d'électricité d’origine renouvelable atteint 125 GWh en 2014. 38 % de l'énergie renouvelable produite sur le territoire est à usage électrique et provient à 89% de la filière éolienne.
La chaleur d'origine renouvelable provient de 4 filières : le bois énergie, le solaire thermique, la géothermie et la valorisation du biogaz. La production de chaleur d’origine renouvelable atteint 201 GWh en 2014, soit 24% de l'énergie consommée à usage thermique sur le territoire. Cette chaleur renouvelable provient à 99% de la filière bois énergie.

En juin 2016, Madame la Ministre Ségolène Royal a signé avec Jean-Michel Bernier, Président de l'Agglomération du Bocage Bressuirais la convention "Territoire à Energie Positive", marquant ainsi l'engagement de la collectivité en matière de développement durable et de transition énergétique.

Les territoires à énergie positive créés par la loi de transition énergétique pour la croissance verte ont pour objectif de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment, en lançant des travaux d’économies d’énergie et des chantiers de production d’énergies renouvelables. Il s’agit de territorialiser la politique de transition énergétique et donner une impulsion forte pour encourager les actions concrètes.

Le montant de l’appui financier est fixé à 500 000 € dans la limite d’un plafond maximal de 80 % de chaque dépense subventionnable pour un programme total de 830 000 € s’articulant autour de 5 axes :

1- Réduire la consommation d'énergie dans les bâtiments publics
Réhabilitation thermique de bâtiments du patrimoine communautaire.

2- Diminuer les émissions de gaz à effet de serre et les pollutions liées aux transports
Remplacement de véhicules diesel par des véhicules électriques,
Itinérance en vélo électrique en Bocage Bressuirais.

3 - Produire des énergies renouvelables locales
Installation des panneaux photovoltaïques en autoconsommation sur les bâtiments communautaires.

4- Développer l'économie circulaire et la gestion durable des déchets
Conception d’un outil web dans le cadre du dispositif Zéro Déchet Zéro Gaspillage,
Achat d'équipements et de matériel pour la valorisation des déchets professionnels.

5- Développer l'éducation à l'environnement, l'écocitoyenneté et la mobilisation locale
« En Bocage, c’est déjà Demain » : création d’une dizaine de reportages de 3 minutes sur des initiatives locales illustrant la transition énergétique sur le modèle du film "Demain".

QUELS OBJECTIFS ?

Cette étude, réalisée en interne par le service Développement durable en 2017, permet d’estimer les émissions de polluants atmosphériques sur le territoire.
La qualité de l’air est un enjeu primordial pour la santé, la pollution de l’air est notamment responsable de 48 000 décès prématurés par an.
Ce diagnostic présente une estimation des émissions de chacun des polluants atmosphériques selon les secteurs d’activité (agriculture, résidentiel et tertiaire, transport routier, industrie).

QUELS POLLUANTS

Les oxydes d’azote (NOx) qui dépendent de la pollution automobile
Les particules PM10 et PM 2,5 (dites fines) qui dépendent du trafic routier et du chauffage résidentiel au bois,
Les composés organiques volatils (COV) qui sont issus des transports, de l’industrie chimique, du chauffage individuel et des traitements agricoles,
Le dioxyde de soufre (SO2) qui correspond à l’activité industrielle,
L’ammoniac (NH3) qui est essentiellement issu de l’agriculture.

LES PRINCIPAUX RÉSULTATS

Le total de polluants observés est de 11 000 tonnes/an soit 148 kg/habitant/an.
Ce total est marqué par la prépondérance de l’ammoniac issu de l’agriculture. Ce dernier n’est pas soumis à une réglementation dans l’air ambiant. En effet, dans l’air, il n’a pas d’effet toxique sur la santé, mais c’est un précurseur de particules fines. Cela est dû à l’importance de l’élevage bovin sur le territoire.
Pour les autres polluants, les chiffres sont équivalents à ceux observés au niveau départemental.
La qualité globale de l’air sur le territoire reste bonne avec une amélioration depuis 2000.